samedi 20 août 2011

Du savon

Et puis dans les nuages, ce soir-là, on s'affolait
Dans ces nuages de poésie, oui je m'amusais comme un enfant
Les mains dans l'eau, la tête dans les rêves, j'ai soudain repris vie

Les bulles de savon remplissaient le décor autour de nous
Et dans l'eau qui plus tôt m'avait fait peur, je dansais
Je plongeais dans cette eau, chaque goutte inspirant ma vie

Quiétude en moi, comme une lueur réconfortante
J'inspirais si fort, je m'éveillais

Et puis dans les nuages on s'affolait,
Lentement les tourments s'évaporaient

La vie prenait enfin un sens, sans crainte, sans peur

Je m'abreuvais, je vivais

Il y avait de l'espoir.

vendredi 19 août 2011

Une robe de princesse

J'aurais aimé t'écrire. Mais la vie me paraissait si compliquée à l'époque, comme si on devait à tout prix suivre les règles, une par une, à la lettre. Comme si la vie avait un manuel d'utilisation.

Pis là j'ai compris quelque chose, j'ai compris que je pouvais agir simplement, que pour moi, sans penser réellement aux autres ou même aux conséquences. Sans réfléchir. Juste penser avec mon coeur. Faire ce qui me plait, selon ce qui va me rendre heureuse.

Un peu comme une enfant dans sa petite robe blanche, qui peint sa première toile, couchée à plat ventre sur la table de la cuisine. Elle glisse ses doigts, un à un, avec des couleurs différentes, selon ce qui lui plait, selon comment elle le sent. Avec concentration et précision, elle peint et rien ne pourrait la déranger à ce moment précis. Elle ne réfléchit pas à si ses parents et amis aimeront le résultat final, à si elle pourrait se tacher ou renverser un pot par terre sur le nouveau carrellage. Elle le fait pour elle et le moment vécu est mille fois plus important que ce que cela donnera à la fin, encadré dans la maison familiale.

Et c'est à cause de tout ça que j'ai décidé d'aller te voir, toi pis ton maudit sourire qui me rend heureuse comme une fillette de cinq ans dans sa première robe de princesse.